La vulgarisation – un autogoal pour les consultants ?

Se brader,signe de désespoir commercial ?
Se brader,signe de désespoir commercial ?

L’avez-vous remarqué ? les réseaux regorgent de “Trucs pour…” et de “x conseils pour ne pas”, etc. Il s’agit avant tout de bien se faire référencer sur Google (et cela marche bien, j’ai essayé !), pas forcément d’une démarche désintéressée.

La vulgarisation des métiers du marketing, qui deviennent de plus en plus touffus et complexes, de plus en plus spécialisés (grâce aux écoles dont l’avenir en dépend quelque peu), est à la mode.

Du coup, tout le monde s’improvise designer, webmaster, communicateur, journaliste et j’en passe. Un coup d’œil aux “Skills” sur LinkedIn, peut-on vraiment avoir développé une compétence en ayant une fois contribué à un projet ? Restons sérieux… Les sites web presque gratuits, les référencements multiples in fine inefficaces, les magazines à distribuer soi-même…

 

Dans le monde de l’entreprise et peu importe sa taille, le fait est que le marketing reste un concept IN, la cerise sur le gâteau que l’on n’a pas envie de déléguer, car on croit savoir. Après tout, on est chef d’entreprise, non ?! La mauvaise nouvelle est que le marketing a un impact direct sur vos coûts et sur vos résultats, quoiqu’on en pense. Et si les choses sont mal faites, devinez ce qui se passera. A ce moment-là, adieu le raisonnement égocentrique du chef. Il devient une victime ! ben voyons… Enfin c’est évident, c’est la faute de ce vilain prestataire qui n’a eu ni le budget nécessaire ni les moyens de mettre en place quoi que ce soit, de partager son savoir. Car le chef, lui, il savait.

Je pourrais vous présenter de nombreux exemples, mais cela ne servirait les intérêts de personne. Par exemple, le cas d’un CEO qui, pour ne pas”être redevable” a pensé économiser en répartissant ses coûts dans des projets disparates. Le résultat est que son nouveau branding, sa nouvelle image s’est diluée (pas de message constant, pas de stratégie, ligne visuelle déclinée à la do-it-yourself, etc. Sa campagne s’est enfoncée dans une impasse, juste par manque de vision globale et de connaissance des mécanismes de la communication.

Pour un marketing durable, car c’est de cela dont je vous parle (optimiser les coûts de personnel et ceux investis dans des prestataires éprouvés de manière professionnelle et sur plusieurs années), savoir déléguer est une compétence entrepreneuriale que j’aimerais voir sur LinkedIn, car elle démontre de la sagesse et du recul sur soi-même. Nous ne pouvons être bons en tout. Par exemple, je suis nulle en administration car cela ne m’intéresse pas. Donc je m’entoure de gens compétents dans ce domaine. La force de l’entreprise 2.0 réside dans le réseau, ce n’est pas une affirmation virtuelle.

Ou si j’ose dire, avoir le courage de déléguer, d’engager quelque budget (10% pour la communication…), savoir échelonner ses actions sans mettre la charrue avant les bœufs, sera gage de réussite.

Du coup, vulgariser est à double tranchant pour le prestataire comme pour l’utilisateur. “Ce qui n’a pas de coût n’a pas de valeur.” disait à raison mon ex-CEO. Alors, arrêtons de brader des bouts de connaissance, chers collègues, notre métier est compliqué et vulgariser veut aussi dire savoir conseiller avec de simples mots. Et simple, dans ce contexte, ne correspond pas forcément à un recueil de recettes de cuisines.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *