Vous avez l’habitude de lire sur ce blog moult critiques acerbes sur les campagnes loupées d’enseignes étrangères sur territoire suisse, et il y en a!
Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que même si la volonté de localiser est présente – déjà un bon point – l’adaptation réelle demande une mise en confiance du client et surtout le temps d’arriver à faire passer les bonnes pratiques.
A ce titre, ne suis-je pas celle qui va prôner les visuels épurés et qui collent à leur cible ? Oui, mais… il s’avère que vu les budgets alloués, un relooking total peut être exclu, surtout s’il faut faire adhérer une équipe marketing opérationnelle qui se trouve bien loin des frontières helvétiques. Et la remise en question n’est pas toujours au rendez-vous, ce qui peut vous pousser à faire des compromis au point de ne pas avoir envie du tout de les montrer !
Pour ménager la chèvre et le chou, il vaut alors mieux “couper la poire en deux” et accepter un visuel moche. Ce sera le prix à payer, une sorte de bizutage de la relation client !! En tant que communiquant local, il suffira de ne montrer que ce qui peut l’être pour sauvegarder les apparences. Démontrer clairement ce qui a marché et ce qui n’a pas marché peut mener à la voie du pourquoi vous avez engagé un professionnel : précisément pour éviter les campagnes moches. Et à partir de là, s’armer de patience et de méthode pour verrouiller les futures campagnes.
Et encore là, la volonté réelle de changer, ou devrais-je dire la courage de changer, de mettre de côté les certitudes et un présupposé à clarifier (pourquoi pas par écrit, c’est un réel engagement!), d’oser faire confiance à un spécialiste et d’accepter surtout que la transmutation de la communication n’a pas un impact immédiat sur les ventes et qu’un apport budgétaire adéquat et plus important la première année et demie est nécessaire pour aboutir, autant de paramètres que nous ne pouvons pas toujours contrôler.
En savoir plus sur l’impact des non-décisions : article de Bertrand Falcottet